Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/153

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bourse pleine ? De quelle utilité seront les vingt ou trente pièces enlevées à ce malheureux par ces coquins, quand sonnera leur dernière heure ?

-C'est vrai, dit sèchement Saxon, mais elles pourront leur rendre quelques services en attendant. Vous dites que c'est là Bishopstoke ? Que sont ces lumières qu'on voit plus loin ?

-Elles viennent de Bishop's Waltham, répondis je.

-Il faut aller plus vite, car je tiendrais beaucoup à être à Salisbury avant qu'il fasse grand jour.

«Nous y donnerons du repos à nos cheveux jusqu'au soir, et nous nous reposerons aussi, car l'homme et la bête ne gagnent rien à arriver fourbus sur le théâtre de la guerre.

«Pendant toute cette journée, on ne verra pas que courriers sur courriers par toutes les routes de l'ouest.

«Il y aura peut être aussi des patrouilles de cavalerie et nous ne pourrons y montrer nos figures sans risquer d'être arrêtés et interrogés.

«Or, si nous restons dedans pendant le jour, et si nous reprenons notre voyage à la tombée de la nuit, en nous écartant de la grande route et traversant la plaine de Salisbury et les dunes du comté de Somerset, nous arriverons probablement au but sans accident.

-Mais si Monmouth avait engagé la lutte avant que nous soyons arrivés ?