Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

r d'épée aussi exercé. Nous devons préparer les quartiers pour le régiment, qui doit se réunir aux troupes de Churchill dès ce soir. Vous aussi, vous êtes envoyés dans l'Ouest, à ce que je pense.

-Nous faisons partie de la maison du duc de Beaufort, dit Saxon.

-Ah! vraiment! je croyais que vous apparteniez au régiment jaune de milice de Portman. Je compte que le Duc armera, autant de monde que possible et qu'il occupera le tapis jusqu'à l'arrivée des troupes royales.

-Combien d'hommes amènera Churchill ? demanda mon compagnon d'un air indifférent.

-Huit cents chevaux au plus, mais milord Feversham suivra avec bien près de quatre mille fantassins.

-Nous nous rencontrerons peut-être sur le champ de bataille, sinon avant, dis-je.

Et nous fîmes des adieux pleins de cordialité à nos excellents ennemis.

-Voilà qui n'est pas mal comme équivoque, maître Micah, dit Decimus Saxon, et cela vous a un parfum de restriction mentale chez un homme épris de véracité comme vous. Si jamais nous les rencontrons sur le champ de bataille, j'espère bien que ce sera derrière des chevaux de frise faits de piques et de morgenstierns, et doublés, en avant, d'une rangée de chausse-trapes, car Monmouth n'a pas de cavalerie capable de tenir un instant contre la garde royale.