Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/178

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ier que ma mère m'avait glissé dans la main au moment de la séparation.

Je le tirai de ma sacoche et je le lus à la lueur de la mèche de jonc.

On y voyait encore les taches laissées par les larmes qu'y avait laissé tomber la bonne créature.

Il était ainsi conçu:

«Instructions données par Mistress Marie Clarke à son fils Micah, le douzième de Juin, l'an du Seigneur mil huit cent quatre-vingt-cinq.

«À l'occasion de ce qu'il partit, comme David le fit jadis, pour livrer bataille au Goliath du Papisme, qui avait couvert de son ombre et mis en mauvaise renommée ce sincère et respectable attachement au rituel qui devrait exister dans la véritable Église d'Angleterre, telle qu'elle est constituée par la loi.

«Qu'il se conforme aux avis ci-dessous, savoir:

«1o Changez de caleçons quand l'occasion le rendra nécessaire; vous en avez deux paires dans la sacoche de votre selle, et vous pourrez en acheter d'autres, vu que les lainages sont de bonne qualité dans l'Ouest.

«2o Une patte de lièvre pendue au cou préserve de la colique.

«3o Dites l'oraison dominicale le soir et le matin. Lisez aussi les Écritures, et spécialement