Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/218

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qu'est-ce qui vous a engagé dans cette partie si pleine de dangers ?

-Je suis fils d'un des Têtes-Rondes, répondis-je, et les gens de ma famille ont toujours combattu pour la liberté du peuple et l'abaissement de la tyrannie. Je viens prendre la place de mon père.

-Et vous, monsieur ? reprit le questionneur, en regardant Ruben.

-Je pars pour voir un peu le monde et pour accompagner mon ami et camarade ici présent, répondit-il.

-Et moi j'ai des raisons plus puissantes qu'aucun de vous, s'écria Sir Jacob, pour partir en guerre contre tout homme qui porte le nom de Stuart. Si je n'avais pas une mission qui ne comporte aucune négligence, je serais peut-être tenté de faire route avec vous pour l'Est et de faire poser sur mes cheveux gris la rude compression d'un casque d'acier.

«Où est-il maintenant le noble château de Snellaby ? où sont ces bosquets, ces forêts dans lesquelles ont grandi, ont vécu, et sont morts les Clancing, depuis l'époque où Guillaume de Normandie mit le pied sur le sol anglais.

«Un trafiquant, un homme qui a amassé une fortune méprisable, grâce à la sueur d'ouvriers à demi-mort de faim, est maintenant possesseur de ce beau domaine.

«Si moi, le dernier des Clancing, je m'y montrais,