Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/249

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llage doit avoir une hôtellerie passable, bien que dans mes voyages je n'en aie rencontré aucune qui soutienne la comparaison avec la vieille Gerbe de Blé.

-Il n'y a pour nous en ce moment-ci ni auberge ni dîner, dit Saxon. Regardez là-bas vers le Nord et dites-moi ce que vous voyez.

À l'extrême horizon s'apercevait une longue file de points brillants, scintillants, qui lançaient des rayons rapides comme un collier de diamants.

Toutes ces taches brillantes étaient animées d'un mouvement rapide, et cependant elles conservaient leurs distances respectives.

-Qu'est-ce donc ? fîmes-nous d'une seule voix.

-Cavalerie en marche, dit Saxon. Il se pourrait que ce soient nos amis de Salisbury, qui auront fait une longue journée de marche, ou bien, comme je suis porté à le croire, c'est un autre corps de la cavalerie royale. Ils sont très loin, et ce que nous voyons n'est que le reflet du soleil sur leurs casques; et cependant, si je ne me trompe, c'est vers ce village même qu'ils se dirigent. Il serait fort prudent de n'y point entrer, de peur que les paysans ne les mettent sur nos traces. Il faut le doubler et pousser jusqu'à Bruton, où nous aurons du temps de reste pour potage et souper.

-Hélas! Hélas! notre dîner! s'é