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Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/262

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conversation assez étrange pour nos oreilles.

Pendant que nous remarquions ces détails, il s'étirait sur le meilleur des fauteuils couverts en taffetas de Dame Robson et peignait tranquillement sa perruque avec un mignon peigne d'ivoire qu'il avait tiré d'un sachet de satin suspendu à droite de son baudrier.

-Que le Seigneur nous préserve des hôtelleries de campagne remarqua-t-il. Et puis tous ces lourdauds qui fourmillent dans chaque chambre, sans parler du manque de miroirs, du défaut de jasmin et autres choses nécessaires, je veux crever si on n'est pas forcé de faire sa toilette dans la salle commune. Ah! j'aimerais tant voyager dans le pays du Grand Mongol.

-Quand vous serez arrivé à mon âge, jeune monsieur, répondit Saxon, vous en saurez assez pour ne pas faire fi d'une confortable hôtellerie de campagne.

-C'est probable, monsieur, très probable, répondit le galant avec un rire insouciant. Mais à mon âge, je n'en trouve pas moins que les déserts du conté de Wilts, et les hôtelleries de Bruton