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Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/286

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Eh bien, sachez que nous sommes, tous les quatre, indignes instruments sans doute, en route pour offrir nos services à la cause protestante.

-Il ment, bon maître Pettigrue, il ment très impudemment, cria du fond de la foule un robuste gaillard. A-t-on jamais vu un bon Protestant dans ce costume de Polichinelle, comme celui de là-bas ? Le nom d'Amalécite n'est-il pas écrit sur son vêtement ? N'est-il pas habillé ainsi qu'il convient à un fiancé de la Courtisane Romaine. Dès lors pourquoi ne les frapperions-nous pas ?

-Je vous remercie, mon digne ami, dit Sir Gervas, dont le costume avait excité la colère de ce champion, si j'étais plus près de vous, je vous rendrais une bonne partie de l'attention que vous m'avez accordée.

-Quelle preuve avons-nous que vous n'êtes pas à la solde de l'usurpateur et en route pour aller persécuter les fidèles ? demanda l'ecclésiastique puritain.

-Je vous le répète, mon homme, dit Saxon d'un ton d'impatience, nous avons fait tout le trajet depuis le Hampshire pour combattre contre Jacques Stuart. Nous allons nous rendre à cheval au camp de Monmouth en votre compagnie. Pouvez-vous exiger une preuve meilleure ?

-Il peut se faire que vous cherchiez simplement le moyen d'échapper à la captivité parmi nous, fit remarquer le ministre, après avoir délibéré