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que rien ne lui arrive pendant la nuit.

Nous fîmes du feu, et nous soupâmes pendant que le démon de la Sasassa nous contemplait face à face de son œil mobile et étincelant.

Il continua de le faire pendant toute la nuit.

Toutefois ce ne fut pas toujours du même endroit, car, après souper, quand je regardai le long de la mire pour le revoir, il était entièrement invisible.

Mais cette information ne troubla nullement Tom ; il se borna à cette remarque :

— C’est la lune, et non l’objet, qui a changé de place.

Puis, se recroquevillant sur lui-même, il s’endormit.

Le lendemain, dès la pointe du jour, nous étions debout, et nous examinions le rocher au bout de notre mire. Nous ne distinguions rien qu’une surface terne, ardoisée, uniforme, peut-être un peu plus raboteuse à l’endroit où arrivait notre ligne de mire, mais sans autre particularité remarquable.

— Maintenant mettons à exécution votre idée, Jack, dit Tom Donahue, en déroulant d’autour de sa taille une longue ficelle, fixez-la par un bout, tandis que j’irai jusqu’à l’autre bout.

En disant ces mots, il partit dans la direction de la base de l’escarpement, en tenant un bout