Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/220

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lui donner des ailes, pendant que je m’évertuais de mon mieux à gravir derrière lui.

Quand nous fûmes arrivés à moins d’un demi-mille, il prit le pas de charge, et ne s’arrêta que quand il fut devant le cercle blanc tracé sur le rocher.

Pauvre vieux Tom ! quand je l’eus rejoint, son état d’esprit avait changé.

Il était là, debout, les mains dans les poches, et le regard distrait, flottant devant lui, la mine piteuse.

— Voyez, examinez, dit-il en me montrant le rocher.

Il ne s’y voyait absolument rien qui ressemblât à un diamant.

Dans le cercle on n’apercevait que la surface lisse de couleur ardoisée, avec un gros trou, celui d’où nous avions arraché le morceau de sel gemme, et un ou deux petits creux. Quant à la pierre précieuse, pas de trace.

— Je l’ai examiné pouce par pouce, dit le pauvre Tom ; elle n’est pas là ; quelqu’un sera venu et aura remarqué le cercle, et l’aura prise. Rentrons à la maison, Jack, je me sens énervé, fatigué. Oh ! y eut-il jamais une mauvaise chance pareille à la mienne.

Je faisais demi-tour pour partir, mais je jetai d’abord un dernier coup d’œil sur l’escarpement.