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Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/238

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Nouveaux mystères et aventures

la fixité de la pierre, ce qui était absolument épouvantable.

— Ne faites pas ça, Sol, lui dis-je un jour, vous me faites frissonner des pieds à la tête.

— Pourquoi est-ce que je vous donne le frisson, Nelly ? dit-il. N’est-ce pas parce que vous avez de l’affection pour moi ?

— Oh ! oui, j’en ai assez, de l’affection. J’en ai pour Lord Nelson, s’il s’agit de cela, mais il ne me plairait guère que sa statue vienne se planter devant moi et reste des heures à me regarder. Voilà qui me met dans tous mes états.

— Qu’est-ce qui a pu vous mettre lord Nelson dans la tête ? dit mon cousin.

— Il est sûr que je n’en sais rien.

— Est-ce que vous avez pour moi la même affection que vous avez pour Lord Nelson, Nell ?

— Oui, seulement plus forte.

Et le pauvre Sol dut se contenter de cette petite lueur d’encouragement, car Elsie et miss Maberly entrèrent à grand bruit dans la chambre et mirent fin à notre tête-à-tête.

J’avais de l’affection pour mon cousin, c’était certain.

Je savais quel caractère simple et loyal se cachait sous son extérieur tranquille.