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nouveaux mystères et aventures

seconde journée de visite, et j’avançai considérablement ma besogne.

Le soir, John et moi, nous nous rendîmes à la garenne de lapins avec nos fusils.

En revenant, je contai à John la scène absurde qu’avaient faite le matin les domestiques, mais il ne me parut pas qu’il en saisît, autant que moi, le côté grotesque.

— C’est un fait, dit-il, que dans les très vieilles demeures comme celle-ci, où la charpente est vermoulue et déformée, on voit quelquefois certains phénomènes curieux qui prédisposent l’esprit à la superstition. J’ai déjà entendu, depuis que je suis ici, pendant la nuit, une ou deux choses qui auraient pu effrayer un homme nerveux et à plus forte raison une domestique ignorante. Naturellement, toutes ces histoires d’apparitions sont de pures sottises, mais une fois que l’imagination est excitée, il n’y a plus moyen de la retenir.

— Qu’avez-vous donc entendu ? demandai-je, fort intéressé.

— Oh ! rien qui en vaille la peine, répondit-il. Voici les bambins et miss Warrender. Il ne faut pas causer de ces choses en sa présence. Autrement elle nous donnera les huit jours, elle aussi, et ce serait une perte pour la maison.

Elle était assise sur une petite barrière placée