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Page:Doyle - Premières aventures de Sherlock Holmes, 1913.djvu/73

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la seconde femme de chambre, n’est à mon service que depuis quelques mois.


L’homme courait droit à la porte et saisissait la sonnette.

Elle avait d’excellents certificats, et j’ai été jusqu’ici parfaitement satisfait d’elle. C’est une très jolie fille, dont les admirateurs ont été vus plus d’une fois aux abords de chez moi. Mais je crois toutefois que cette fille est honnête dans toute l’acception du mot.

« Voilà pour les domestiques. Ma famille elle-même est si réduite que la description n’en sera pas longue. Je suis veuf et je n’ai qu’un fils, Arthur. Il a été une déception pour moi, monsieur Holmes, une triste déception. Certainement je ne suis pas sans reproche. On dit que je l’ai gâté. C’est bien possible. Quand j’eus perdu ma femme bien-aimée, cet enfant était tout ce qui me restait au monde. Je ne pouvais supporter de le voir soucieux un seul instant. Je ne lui ai jamais rien refusé. Peut-être aurait-il mieux valu pour nous deux que j’eusse été plus sévère, et si je n’ai pas réussi à le bien élever, du moins avais-je bonne intention.