Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/201

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À ces mots, sa physionomie épaisse se modifia et ses façons changèrent tout à coup.

— Je n’ai pas de raison pour vouloir du bien au duc, dit-il, car autrefois j’ai été son premier cocher ; il m’a traité bien durement, et, sur la foi d’un sale marchand d’avoine, il m’a jeté dans la rue sans même me donner un certificat. Tout de même, je suis heureux qu’on ait entendu parler du jeune lord à Liverpool et je vous aiderai à porter des nouvelles au château.

— Je vous remercie, dit Holmes, mais nous mangerons d’abord, et vous amènerez ensuite la bicyclette.

— Je n’en ai pas.

Holmes lui tendit un souverain.

— Puisque je vous dis que je n’en ai pas ! mais je vous louerai deux chevaux pour aller au château.

— C’est bien, dit Holmes, nous repartirons quand nous aurons pris quelque chose.

Quand nous nous trouvâmes seuls dans la cuisine, je ne tardai pas à me rendre compte que l’entorse de mon compagnon était, à ma grande stupéfaction, complètement guérie. Il