Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/249

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d’une pluie fine qui tombait sur les arbres au-dessus de nos têtes.

La demie de deux heures se fit entendre ; c’était l’heure la plus sombre de la nuit avant l’aurore. Tout à coup nous sautâmes en entendant un cliquetis métallique près de la barrière. On était entré dans l’avenue ; un silence se fit et je me demandais si nous n’avions pas été victimes d’un cauchemar, lorsqu’un pas timide glissa de l’autre côté de la cabine et fut suivi, quelques instants après, d’un grincement. L’homme essayait de forcer la serrure. Cette fois-ci il fut plus adroit ou ses outils étaient meilleurs, car nous perçûmes un bruit sec et la porte tourna sur ses gonds. Il fit craquer une allumette, et, un instant après, l’intérieur de la pièce était éclairé par une bougie. À travers le rideau de mousseline nous examinions la scène.

Le visiteur nocturne était un jeune homme pâle et maigre avec une moustache noire qui accentuait la lividité de son visage. Il ne devait guère avoir plus de vingt ans ; je n’ai jamais vu une créature humaine dans un tel état de