Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/33

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çant dans la pièce. Cette figure sinistre était à trois mètres de nous, et je m’apprêtais à parer son attaque avant même de penser qu’il ne pouvait pas soupçonner notre présence. Il passa tout près de nous, se dirigea vers la fenêtre, et, doucement, sans bruit, il la souleva de quelques centimètres. Tandis qu’il s’agenouillait pour se placer à hauteur de cette ouverture, la lumière de la rue, que n’arrêtait plus la couche épaisse de poussière sur les vitres, le frappa de face. Il semblait en proie au plus grand trouble ; ses yeux brillaient comme deux étoiles et ses traits s’agitaient convulsivement. C’était un homme d’un certain âge, au nez mince, très accentué, au front haut et chauve, à la grosse moustache grisonnante. Un chapeau haut de forme était placé en arrière sur sa tête, et une chemise de soirée se faisait voir sous son pardessus entr’ouvert. Son visage était mince et halé, avec des rides profondes qui lui donnaient un aspect sauvage. Il tenait dans sa main un objet, qui paraissait une canne, mais qui rendit un son métallique quand il le posa à terre. Il tira ensuite de la