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Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/85

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d’hui de votre compagnie et de votre appui moral.

Mon ami ne déjeuna pas ; c’était chez lui une règle que dans les coups de feu il ne prenait aucune nourriture, et il comptait tellement sur son tempérament d’acier que je l’avais vu tomber d’inanition dans de semblables occasions.

« En ces moments, je ne puis consacrer mon énergie et ma force nerveuse à la digestion », avait-il l’habitude de dire quand, en qualité de médecin, je lui faisais des remontrances amicales. Je ne fus donc pas surpris de le voir ce matin-là se mettre en route avec moi, vers Norwood sans avoir touché à son repas. Une foule toujours avide de spectacles malsains entourait encore Deep Deen House, cette villa du faubourg, que j’ai déjà décrite. De l’intérieur du jardin, Lestrade se dirigea vers nous, le visage rayonnant de sa victoire, exultant d’un triomphe de mauvais goût.

— Eh bien, monsieur Holmes, êtes-vous arrivé à démontrer que nous avons fait fausse route ? Avez-vous trouvé votre vagabond ? cria-t-il.