Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/113

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puis, je coupe au plus court. Ah ! voici cette brave Mrs. Maker, causons donc cinq minutes avec elle.

J’ai déjà peut-être dit que Holmes savait capter la confiance des femmes. En peu de temps, il ne tarda pas à obtenir celle de la femme de charge et se mit à parler avec elle comme s’il la connaissait depuis de longues années.

— Oui, monsieur Holmes, disait celle-ci, il fume d’une façon terrible toute la journée, parfois même toute la nuit. Je suis entrée quelquefois dans sa chambre le matin : on se serait cru au milieu d’un de ces brouillards de Londres. Ce pauvre Smith était, lui aussi, un fumeur, mais il n’approchait pas du professeur. Je ne sais si cela est nuisible à sa santé.

— Ah ! dit Holmes, cela doit lui couper l’appétit ?

— Je n’en sais rien.

— Allez, je suis bien sûr qu’il ne doit rien manger.

— Son appétit est assez variable.

— Je parie qu’il n’a pas déjeuné ce matin et qu’il lui sera impossible de luncher après toutes les cigarettes que je lui ai vu fumer.