Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/117

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Le professeur tira une bouffée de sa cigarette.

— Ceci est très intéressant et très instructif, dit-il. N’avez-vous rien à ajouter ? Puisque vous avez suivi les traces de cette femme, il ne doit pas vous être difficile de nous dire ce qu’elle est devenue.

— C’est ce que je vais essayer. Tout d’abord, votre secrétaire l’a saisie, elle l’a poignardé pour pouvoir prendre la fuite. Je suis convaincu que cette femme n’avait aucune intention homicide, car un assassin ne vient pas sans arme. Effrayée de l’acte qu’elle avait commis, elle s’est enfuie aussitôt du théâtre du crime. Malheureusement pour elle, elle avait perdu son lorgnon dans la lutte, et, comme elle est extrêmement myope, elle se trouva toute désorientée. Elle suivit le corridor, croyant se trouver dans celui par lequel elle était arrivée. Tous les deux, vous le savez, sont recouverts de nattes. Elle comprit trop tard son erreur et se rendit compte que la retraite était coupée. Que pouvait-elle faire ? Impossible de retourner sur ses pas, impossible de rester là ! Il fallait avancer. C’est ce qu’elle fit ; elle monta l’esca-