Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/205

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douce. Je ne veux pas vous causer des ennuis inutiles, madame, et tout mon désir est de vous être utile, car je suis persuadé que vous êtes bien à plaindre. Si vous voulez me traiter en ami et vous confier à moi, vous verrez que je suis digne de votre confiance.

— Que voulez-vous que je fasse ?

— Que vous me disiez la vérité.

— Oh ! monsieur Holmes !

— Il est inutile de nier, lady Brackenstall. Vous n’êtes peut-être pas sans avoir entendu parler de ma modeste réputation ; j’ai la conviction intime que votre histoire a été inventée d’un bout à l’autre.

La jeune femme et sa maîtresse dévisagèrent Holmes, les yeux effrayés.

— Quelle insolence ! s’écria Thérèse, vous voulez donc dire que ma maîtresse a menti ?

Holmes se leva.

— Vous n’avez donc rien à me dire ?

— Je vous ai tout dit.

— Réfléchissez encore ; dans votre intérêt, il vaut mieux être franche.

Elle hésita quelques instants, puis, sous l’empire d’une pensée nouvelle, elle se raidit.