Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/68

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rait la propriété de la route, rendait l’endroit plus obscur, et c’est là que Holmes nous fit cacher.

— Nous aurons, je le crains, longtemps à attendre, dit Holmes ; nous avons, au moins, la chance qu’il ne pleuve pas. Il est plus prudent de ne pas fumer, ce qui nous ferait passer le temps. Enfin nous avons deux chances contre une de réussir, ce qui compensera notre peine.

Cependant notre attente ne fut pas aussi longue que Holmes l’avait craint, et elle se termina de la façon la plus soudaine et la plus inattendue. Tout à coup, sans un bruit qui eût pu éveiller notre attention, la barrière du jardin s’ouvrit et un individu, alerte comme un singe, s’avança rapidement dans l’allée. Nous le vîmes passer dans la traînée de lumière venant de la porte et disparaître derrière la maison ; puis il se fit un long silence pendant lequel nous eûmes soin de retenir notre respiration. Nous entendîmes bientôt un grincement ; on ouvrait une fenêtre. Le bruit cessa ; l’individu avait pénétré dans la maison. Nous vîmes le rayon d’une lanterne sourde dans une