Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/8

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sirs pour des réalités. Je connais, bien entendu, le contenu de ces lettres. Ma cliente suivra certainement mes avis ; je lui conseillerai de raconter tout à son fiancé et de s’en remettre à sa générosité.

Milverton ricana.

— Vous ne connaissez certainement pas le comte, dit-il.

Je vis à l’expression de Holmes qu’il le connaissait fort bien.

— Les lettres sont, en somme, bien innocentes !

— Elles sont plutôt légères, oui, plutôt légères ! répondit-il. Votre cliente était une correspondante délicieuse, mais je puis vous affirmer que le comte de Dovercourt ne les apprécierait guère. Cependant, si vous pensez autrement, brisons-là ; c’est une simple affaire pour moi. Si vous croyez qu’il soit de l’intérêt de votre cliente de les laisser remettre au comte, il serait stupide de votre part de me payer une aussi forte somme pour les avoir en votre possession.

Il se leva et prit son pardessus. Holmes était blanc de colère et d’amour-propre blessé.