Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/221

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fiacre ? Toutes ces considérations m’amenèrent à conclure que pour mettre la main sur Jefferson Hope, il suffisait de le chercher parmi les cochers de fiacre de la capitale.

« Car il n’avait pas dû cesser son métier. N’aurait-ce point été attirer l’attention sur lui que de changer brusquement d’existence ? Selon toute apparence il devait donc, pendant quelque temps au moins, continuer à mener son fiacre. Je ne craignais guère qu’il eût pris un faux nom ; à quoi cela lui aurait-il servi dans un pays où personne ne le connaissait ? J’embrigadai alors mes petits gamins de la rue pour en former un vrai corps d’agents de police et je leur fis faire successivement la tournée de tous les propriétaires de fiacres de Londres, jusqu’à ce qu’ils eussent découvert l’homme que je cherchais. Vous vous rappelez comment ils s’acquittèrent de cette mission et combien je m’empressai d’en profiter. Quant à l’assassinat de Stangerson, il était bien difficile à prévoir et, je crois, presque impossible à prévenir. Cependant ce dernier crime me permit de mettre la main sur les pilules dont je n’avais fait jusque-là que soupçonner l’existence…. Vous le voyez, tout cela forme une chaîne de conséquences ininterrompue et parfaitement logique.

— C’est merveilleux ! m’écriai-je. Vos talents méritent d’être connus de tous et vous devriez publier un compte rendu de toute cette affaire. Je vous avertis