Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/91

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première difficulté à laquelle nous nous soyons heurtés, était l’absence de tout renseignement sur les tenants et aboutissants de cet Américain. D’aucuns auraient attendu les réponses aux annonces insérées dans les journaux, ou bien les renseignements spontanés qu’on serait venu leur apporter. Mais ce n’est pas ainsi que travaille Tobias Gregson. Vous rappelez-vous le chapeau qui était près du cadavre ?

— Oui, dit Holmes, un chapeau de chez John Underwood and sons, 129, Cambenvell Road. »

Gregson sembla un peu désorienté.

« Je n’avais pas cru que vous ayez remarqué cela, dit-il. Êtes-vous allé chez le fabricant ?

— Non.

— Ah ! s’écria Gregson, avec soulagement. Voyez-vous, il ne faut jamais rien négliger de quelque petite importance que cela puisse paraître.

— Rien n’est petit pour un grand esprit, fit Holmes sentencieusement.

— Eh bien ! je suis allé, moi, chez Underwood et je lui ai demandé à qui il avait vendu un chapeau de telle espèce et de telle dimension. Il consulta ses livres et retrouva tout de suite une indication à ce sujet. Il avait envoyé le chapeau en question à un M. Drebber, demeurant dans la maison meublée Charpentier, Torquay Terrace. Voilà : j’avais déjà l’adresse.