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LA FEMME DU PHYSIOLOGISTE

riers, conduisait à l’entrée formée d’un portique en arcades.

À droite, s’étendait une pelouse.

Au fond, à l’ombre d’aubépines, une dame était assise sur une chaise de jardin, un livre à la main.

Au cliquetis de la porte, elle fit un mouvement, et le professeur, l’apercevant, se dirigea vers elle.

— Quoi ! ne voulez-vous pas entrer et voir Mrs. Esdailes ? demanda-t-elle en quittant l’ombrage de l’arbre.

C’était une petite femme très féminine, depuis les abondantes boucles de cheveux aux teintes claires jusqu’aux élégantes pantoufles de jardin qui se laissaient apercevoir sous sa toilette couleur crème.

Elle lui tendit une petite main bien gantée, tandis que de l’autre elle serrait contre elle un gros volume à couverture verte.

Sa décision, ses manières vives, pleines de tact, énonçaient la femme du monde expérimentée, mais son visage avait conservé une expression d’innocence presque enfantine, dans ses grands yeux gris, hardis.

Sa bouche délicate avait une moue moqueuse.

Mrs. O’James était veuve.

Elle atteignait sa trente-deuxième année : aucun de ces deux faits cependant, n’était révélé par l’apparence.