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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE

— Que dit notre autocrate médical, dit en riant le première ministre. Vous êtes si irrévérencieux, Charles ! Avec un évêque, on peut se sentir à son aise. Ils peuvent être touchés par des arguments. Mais un médecin, avec son stéthoscope et son thermomètre est chose à part. Vos discours n’ont pas de prise sur lui. Il est très calme au-dessus de vous. Et alors, naturellement, vous êtes en infériorité devant lui. En bonne santé et fort, on peut lui tenir tête. Avez-vous lu Hahnemann ? Quelle est votre opinion sur Hahnemann ?

Le malade connaissait trop bien son illustre collègue pour le suivre sur ces sentiers détournés où il se plaisait à errer.

Pour son esprit sagace et pratique, il y avait quelque chose de répulsif dans ce gaspillage d’énergie qu’entraînait une discussion sur l’Église primitive ou sur les vingt-sept principes de Mesmer.

Il avait l’habitude de glisser rapidement sur une invitation à de pareilles conversations, et d’en fuir l’occasion.

— J’ai à peine jeté les yeux sur ses écrits, dit-il… À propos, je suppose qu’il n’y a pas de nouvelles spéciales concernant mon département ?

— Ah ! j’allais oublier… Oui, il y a quelque chose qui est la cause de ma visite. Sir Algernon Jones a démissionné à Tanger. Voilà un poste vacant.