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Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/154

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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

comme il décide des affaires de l’Etat… J’espère que vous vous montrerez ferme avec lui.

— Du moment que Lord Charles m’honore jusqu’à me demander mon avis, je suis certain qu’il ne me placerait pas dans cette fausse position de voir dédaigner cet avis.

Le médecin baronnet fit tourner le cordon de son pince-nez et avança la main en signe de protestation.

— Non, non, mais il faut être ferme sur la question de Tanger.

— M’étant formé cette opinion que Tanger est le meilleur endroit pour notre jeune malade, je ne changerai pas volontiers.

— Certainement non.

— J’en parlerai à Lord Charles tout à l’heure quand je monterai chez lui.

— Je vous en prie…

— En attendant, il faut qu’elle continue son traitement. J’ai confiance que l’air chaud d’Afrique nous la renverra dans quelques mois avec toutes ses forces rétablies.

Il s’inclina de cette façon courtoise, charmante, d’autrefois, qui avait tant contribué à lui assurer un revenu de dix mille livres à l’année et, de ce pas précautionneux de l’homme dont la vie se passe dans les chambres des malades, il suivit le domestique.