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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE


III


Maintenant, j’évoque un cas que j’ai eu mercredi dernier, dans ma propre clientèle.

Une dame vint me consulter.

C’était la femme d’un baronnet très connu dans le sport.

Son mari l’avait accompagnée, mais, à sa demande, il resta dans la salle d’attente.

Je n’ai pas besoin d’entrer dans des détails.

Le fait est que je constatai un cas particulièrement grave de cancer.

— Je le savais, dit-elle. Combien de temps me reste-t-il à vivre ?

— Je crains que le mal n’épuise vos forces en peu de mois, répondis-je.

— Pauvre vieux Jack, dit-elle. Je vais lui dire que ce n’est pas dangereux.

— Pourquoi le tromper ? lui demandai-je.

— Il en est très préoccupé, et en ce moment, il frissonne dans la salle d’attente. Il doit recevoir à dîner ce soir deux vieux amis, et je n’ai pas le courage de lui gâter sa soirée. Il sera temps, demain, de lui dire la vérité.

La brave petite femme sortit, et un instant après, le mari, avec sa grosse figure rouge où écla-