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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

venu ! Quel sot je suis ! Oh ! mon ami, quel sot je suis.

Il prit sa tête entre ses mains et fut pris d’un fou rire inextinguible.

— Voyons, laissez cela, dit Smith, en le secouant rudement par les épaules.

— … Vos nerfs sont en révolution. Il faut renoncer à ces jeux de momies, au milieu de la nuit, ou bien, vous allez dérailler. Tous vos nerfs sont tendus en ce moment.

— Je doute, dit Bellingham, que vous fussiez plus de sang-froid que moi si vous aviez vu…

— Quoi donc ?

— Oh ! rien. Je veux dire que je doute que vous puissiez vous asseoir la nuit, en face d’une momie, sans que vos nerfs s’en ressentent. Je ne doute pas que vous ayez raison… J’avoue qu’en dernier lieu, j’ai voulu trop exiger de moi-même. Mais je suis tout à fait bien maintenant. Cependant, je vous en prie, ne partez pas. Attendez encore quelques minutes, que je sois redevenu tout à fait moi-même.

— Votre chambre est trop fermée, remarqua Lee, ouvrant une fenêtre et laissant pénétrer l’air frais de la nuit.

— C’est de la résine balsamique, dit Bellingham.

Il souleva une des feuilles sèches de palmier de la table et la froissa au-dessus du verre de la lampe.