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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

passa sur le palier, mais, jetant un coup d’œil en arrière, lorsqu’il fut à quelque distance de la tour, il vit la tête de son voisin qui se dessinait sur la fenêtre à la lumière de la lampe.

Le visage paraissait appliqué contre la vitre, comme s’il regardait dehors dans l’obscurité. C’était un plaisir que d’être loin de son contact, ne fut-ce que pour quelques heures…

Smith marcha rapidement, emplissant ses poumons de l’air doux du printemps.

Le disque de la lune à moitié éclairé se levait entre deux tours gothiques et répandait sur la lueur argentée de la rue des festons sombres projetés par les édifices de pierre qui la bordaient.

Il régnait une brise fraîche et légère.

Des nuages floconneux couraient rapidement à travers le ciel.

La Vieille était sur la limite même de la ville, et en cinq minutes, Smith se trouva au delà des maisons, et entre les deux haies d’une ruelle aux senteurs de mai du comté d’Oxford.

C’était une rue solitaire et peu fréquentée que celle qui conduisait à la demeure de son ami.

Quoiqu’il fût de bonne heure, Smith ne rencontra pas une âme sur son chemin.

Il marcha d’un pas alerte jusqu’à la porte de l’avenue qui s’ouvrait sur une longue allée sablée conduisant à Irlingford.