Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
86
UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Dans tous les actes de sa vie, il apportait la même résolution qui le faisait remarquer comme étudiant.

Il avait abandonné ses études pour un jour, et il ne voulait pas que ce jour fut dépensé en vain.

Il ne dit pas un mot à son hôte de ses projets, mais, à neuf heures, il était sur le chemin d’Oxford. Dans High Street, il s’arrêta chez Clifford, l’armurier, et acheta un lourd revolver et une boîte de cartouches à percussion centrale.

Il en glissa six dans le magasin et, armant à moitié le chien, il mit l’arme dans la poche de son habit.

Il se dirigea alors vers la chambre d’Hastie, où le gros canotier flânait devant son déjeuner, le Sporting Times appuyé contre la cafetière.

— Holà ! qu’y a-t-il ? demanda-t-il. Voulez-vous du café ?

— Non, merci ; j’ai besoin que vous veniez avec moi, Hastie, et que vous fassiez ce que je vous demanderai.

— Certainement, mon cher.

— Emportez un bon bâton.

— Parfait ! dit Hastie avec étonnement ; j’ai là un fouet de chasse qui abattrait un bœuf.

— Autre chose encore : vous avez une trousse de couteaux pour amputations. Donnez-moi le plus long.

— Voilà. Vous m’avez l’air d’être bel et bien