Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/115

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Stapleton et j’avoue qu’en pensant à leur isolement, je me sens inquiet pour eux.

« Le frère, la sœur, un vieux serviteur et une domestique vivent éloignés de tout secours. Ils se trouveraient sans défense, si un gaillard décidé à tout, comme ce criminel de Notting Hill, parvenait à s’introduire dans leur maison.

« Sir Henry et moi, nous préoccupant de cette situation, nous avions décidé que Perkins, le cocher, irait coucher chez Stapleton ; mais ce dernier s’y est opposé.

« Notre ami le baronnet témoigne un intérêt considérable à notre jolie voisine. Cela n’a rien d’étonnant, dans cette contrée déserte où les heures pèsent si lourdement sur un homme aussi actif que sir Henry… Puis miss Béryl Stapleton est bien attirante ! Il y a en elle quelque chose d’exotique, de tropical, qui forme un singulier contraste avec son frère, si froid, si impassible.

« Cependant Stapleton évoque l’idée de ces feux qui couvent sous les cendres. Il exerce une très réelle influence sur sa sœur, car j’ai remarqué qu’en parlant elle cherchait constamment son regard pour y lire une approbation. L’éclat métallique des prunelles de cet homme et ses lèvres minces, d’un dessin si ferme, dénotent une nature autoritaire. Vous le trouveriez digne de toute votre attention.

L’après-midi du jour où j’avais rencontré Stapleton, il vint à Baskerville, et, le lendemain matin, il nous conduisit à l’endroit où l’on suppose que se