Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le plus naturellement du monde ; cependant je ne crus pas devoir taire ma découverte à sir Henry.

« J’eus un entretien avec le baronnet et je lui fis part de tout ce que j’avais vu.

« — Je savais que Barrymore se promenait toutes les nuits, me dit-il, et je voulais le questionner à ce sujet. Deux ou trois fois, à la même heure que vous, je l’ai entendu aller et venir dans le corridor.

« — Peut-être va-t-il toutes les nuits à cette fenêtre, insinuai-je.

« — Peut-être. Guettons-le ; nous aurons vite appris la raison de ces promenades. Je me demande ce que ferait votre ami Holmes, s’il se trouvait ici.

« — Il s’arrêterait certainement au parti que vous proposez, répondis-je ; il suivrait Barrymore.

« — Alors, nous le suivrons aussi.

« — Ne nous entendra-t-il pas ?

« — Non ; il est un peu sourd… En tout cas, il faut que nous tentions l’aventure. Cette nuit, nous veillerons dans ma chambre et nous attendrons qu’il ait passé. »

« Sir Henry se frottait les mains de plaisir. Évidemment, il se réjouissait de cette perspective qui apportait un changement dans la monotonie de son existence.

« Le baronnet s’est mis en rapports avec l’architecte qui avait dressé pour sir Charles les plans de la réfection du château. Il a traité avec un entrepreneur de Londres, et les réparations vont bientôt commencer.

« Il a commandé des décorateurs et des tapissiers