Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/226

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seulement votre ami M. Stapleton, mais encore sa femme. »

Laura Lyons quitta brusquement son fauteuil.

« Sa femme ! s’écria-t-elle.

— C’est aujourd’hui le secret de Polichinelle. Celle que l’on croyait sa sœur est bien réellement sa femme. »

Mme Lyons se rassit. Ses mains s’étaient à tel point crispées sur les bras du fauteuil que ses ongles — roses quelques minutes auparavant — avaient blanchi sous la violence de l’étreinte.

« Sa femme ! répéta-t-elle. Sa femme ! Il était donc marié ? »

Sherlock Holmes se contenta de hausser les épaules.

« Prouvez-le-moi !… Prouvez-le-moi, reprit-elle… Et si vous m’apportez cette preuve… »

L’éclair qui passa alors dans ses yeux en dit plus long que tous les discours.

« Je suis venu dans cette intention, continua Holmes, en tirant plusieurs papiers de sa poche. Voici d’abord une photographie du couple prise à York, il y a plusieurs années. Lisez la mention écrite au dos : « M.  et Mme Vandeleur… » Vous le reconnaîtrez sans peine, — et elle aussi, si vous l’avez vue. Voilà trois signalements de M. et Mme Vandeleur, signés par des témoins dignes de foi. Le ménage tenait à cette époque l’école de Saint-Olivier. Lisez ces attestations et voyez si vous pouvez douter de l’identité de ces gens. »

Mme Lyons prit les documents, les parcourut et tourna ensuite vers nous un visage consterné.