Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/72

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— Je sais, interrompit Holmes.

— Nous avions remonté les trois quarts de Regent street… À ce moment, à travers la trappe, mon voyageur m’a crié de filer vers Waterloo station aussi vite que possible. J’ai fouetté la jument et, dix minutes plus tard, nous étions rendus à destination. Il m’a payé deux guinées, comme un « bon zigue », et il est entré dans la gare. En me quittant, il s’est retourné et m’a dit : « Vous serez peut-être content d’apprendre que vous avez conduit M. Sherlock Holmes ». Voilà comment j’ai appris son nom.

— Je comprends… Et vous ne l’avez plus revu ?

— Non… Il avait disparu dans la gare.

— Faites-moi le portrait de M. Sherlock Holmes. »

Le cocher se gratta la tête :

« Il n’est pas facile à peindre. Il paraît quarante ans… Il est de taille moyenne… cinq ou six centimètres de moins que vous. Il était habillé comme un gommeux et portait une barbe noire coupée en carré… Il m’a semblé très pâle… Je ne puis vous en dire plus long.

— La couleur de ses yeux ? »

Le cocher parut chercher dans ses souvenirs et répondit :

« Je ne me la rappelle pas.

— D’autres détails vous ont-ils frappé ?

— Non.

— Bien, fit Holmes. Voici votre demi-souverain. Vous en aurez un autre, si vous m’apportez de nouveaux renseignements. Bonne nuit.