Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/47

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longueurs devant lui, Iris, au duc de Balmoral, mauvais troisième.

— Quoi qu’il en soit, j’ai gagné la course, articula péniblement le colonel Ross, en passant la main sur son front, mais j’avoue que je n’y comprends absolument rien. Voyons, monsieur Holmes, ne trouvez-vous pas que le mystère ait duré assez longtemps ?

— Certainement, colonel, et je suis prêt à tout vous expliquer ; mais traversons d’abord la piste et allons examiner le cheval. Le voici, continua-t-il, tandis que nous nous frayons un passage pour pénétrer dans l’enceinte réservée aux propriétaires et à leurs amis. Vous n’avez qu’à laver sa tête et son membre antérieur avec de l’esprit-de-vin, et vous retrouverez votre vieux Silver Blaze tel que vous l’avez toujours connu.

— Et dire que je n’avais pas songé à cela ! C’est renversant !

— Je l’ai retrouvé entre les mains d’un maquignon, et j’ai pris la liberté de le laisser courir dans l’état où il était.

— Mon cher monsieur, tout ce que vous avez fait est merveilleux ! L’animal paraît être dans une condition splendide ; il n’a jamais mieux couru de sa vie. Je vous dois un million d’excuses pour avoir douté de votre talent. Quel service vous m’avez rendu en retrouvant mon cheval ! Maintenant, vous m’en rendriez un bien