Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 1, 1901.djvu/213

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Près du vieux port, Jean eut la joie de retrouver, quelques heures après, son nouvel ami Haradec.

« L’amiral nous a envoyé sonder le passage pour entrer dans le port vieux d’Alexandrie, dit le quartier-maître : toute la flotte de guerre peut y tenir ; quand elle y sera, nous nous moquerons joliment des Anglais.

— Sont-ils en vue ?

— Non, pas encore ; ils doivent nous chercher du côté de Constantinople. C’est égal, j’aurais préféré une bonne bataille avec eux.

— Et si vous la perdiez ?

— Oh ! alors, plus de bateaux pour retourner en France ! Nous serions en Égypte pour le restant de nos jours.

— Alors il vaut mieux l’éviter, dit Jean, qui pensa aussitôt à Lison.

— C’est sûrement ce va faire ; aussi je vais me débrouiller pour faire partie de la flottille qui va suivre l’armée.

— Quelle flottille ?

— Les petits bateaux