Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 2, 1899.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

du lieutenant de Sauterote, mais dans celui du lieutenant Vautrain, si apprécié du commandant Cardignac.

Et apprécié avec juste raison, car ce petit officier, très mince, très jeune, aux yeux doux et intelligents, montant très vigoureusement à cheval et sans cesse en éveil, était le type du commandant de peloton de cavalerie.

Non qu’il fût familier avec ses hommes ; mais il n’avait pas avec eux ces grands airs que quelques hobereaux confondent avec des signes de race. Il connaissait leurs noms, leur pays, les professions qu’ils exerçaient avant d’entrer au service, et même un peu leurs affaires de famille, deuils de parents ou espoirs de fiançailles, le congé terminé.

Il savait quels étaient ceux


L’air triomphant, il partit au galop.