Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 2, 1899.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vers Sébastopol, le plateau s’étendait à l’infini, parsemé de monticules noirâtres, amoncellements d’hommes, de chevaux et de caissons, sinistres sous la pâle clarté lunaire ; des lanternes allaient et venaient dans tous les sens ; les infirmiers n’avaient pas le droit de dormir cette nuit-là : ils cherchaient les blessés, les plaçaient sur des brancards et portaient indistinctement aux ambulances, Français, Anglais et Russes.


Pierre sentit son cœur se gonfler de sanglots.

Pierre s’orienta et sortit du camp.

Il voulait revoir Delnoue.

Le lendemain peut-être son ami serait déjà ramassé, déposé dans la fosse