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Décembre 1900.


Ma chère petite Marie-Thérèse,


Il me sera doux, plus tard, de retrouver tes traits d’enfant à la première page d’un de ces livres écrits pour des enfants comme toi.

C’est pourquoi je te dédie l’Histoire de la troisième génération de cette « Famille de Soldats » que j’ai rêvée vivace, héroïque, bien française.

Quand tu seras grande, tu comprendras pourquoi j’ai voulu exalter L’ARMÉE, en rappelant ses hauts faits pendant ce siècle : tu comprendras qu’il était nécessaire d’opposer les visions réconfortantes du passé aux prophéties de ces cosmopolites qui parlent de la décadence de notre pays, parce qu’ils la désirent, et qui dénigrent son armée, parce qu’ils en ont peur.

Mais quand tu seras grande aussi, toutes les tristesses présentes seront oubliées et tous les nuages auront disparu du ciel de France !

J’en ai l’espoir aussi tenace qu’est profond mon amour pour toi.


DRIANT,
Commandant le 1er Bataillon de Chasseurs à pied.