Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/22

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fussent-elles, s’intéressaient aux nouvelles de la guerre, que Paul leur racontait journellement, avec force commentaires et détails.

C’est ainsi que l’avant-veille, 27 octobre 1870, elles avaient appris, tant du lycéen que de la conversation générale de leurs parents, que Metz avait capitulé !… et les trois enfants avaient pleuré à chaudes larmes.


Il s’amusait à mettre en joue la vieille gouvernante.

Puis le lendemain 28, on avait su que l’armée des Vosges se rapprochait de Dijon, que les Prussiens approchaient aussi !… Du coup, Paul n’avait pu tenir en place, et devant sa détermination bien affirmée de courir au-devant de l’ennemi, l’oncle, responsable de son neveu, n’avait pas hésité ! Il l’avait enfermé à clé, pour calmer son