Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

là ? Une petite colonne qu’il faudra envoyer dans le Ouassoulou où nous n’avons jamais pénétré, puisque nous n’avons pas atteint et encore moins franchi le Niger.
Combien avez-vous d’années de présence aux colonies ? demanda brusquement le colonel.

— N’avez-vous pas tous les pouvoirs nécessaires pour en décider l’organisation, mon colonel ? Quant aux dépenses qu’elle nécessitera, approvisionnements, moyens de transports, permettez-moi de vous le dire, je les prends tous à ma charge…

— Hum ! hum ! fit le colonel, vous croyez que les choses s’arrangent ainsi. Il nous faut aménager les Malinkés, les Rambaras et les Mandings qui forment le fond de la population de la région, et surtout ne pas inquiéter Ahmadou qui ne veut supporter aucune tentative du côté du Niger. En ce moment, le capitaine Galliéni et le docteur Bayol sont en mission auprès de lui, avec une trentaine de tirailleurs seulement : c’est une mission pacifique dont j’attends les plus grands résultats, et que l’annonce d’une expédition militaire pourrait compromettre… Ahmadou nous déteste, et comme