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Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/170

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L’espoir lui revenait malgré tout, en voyant quel parti on pouvait tirer du merveilleux engin.

Après avoir été le dirigeable obéissant du début, il s’était transformé à l’heure critique en aéroplane pour atténuer la chute, et maintenant, devenu traîneau, il se transportait par ses seuls moyens à la surface de la banquise.

Complètement rassuré par ce premier essai, Georges Durtal arrêta le moteur et fit remonter dans la nacelle mistress Elliot, Bob Midy et le savant, de plus en plus enthousiaste. Christiane et l’Américain s’installèrent dans le traîneau-automobile et rétablirent la remorque qui avait réuni les deux traîneaux dans le voyage précédent. Ils allaient non pas entraîner, mais orienter le traîneau-support dans la direction voulue.

Avec toutes les précautions voulues et une lenteur calculée, la marche fut reprise vers la falaise.

Une demi-heure après, le Patrie l’atteignait sans encombre. L’enfoncement que Georges Durtal avait remarqué dans la haute paroi verticale était à courte distance de l’ouverture de la grotte. L’aérostat y fut tiré et son enveloppe poussée le plus près possible de la paroi protectrice.

Véritablement il semblait que ce mur de glace fût dressé la à la demande des aéronautes, car il affleurait le sommet du ballon et le préservait du vent dans deux directions.

Grâce au pic trouvé dans la grotte d’Andrée, une excavation fut creusée au pied de la muraille de