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CHAPITRE XI


Les craintes de l’ingénieur. — Au bivouac. — L’armée noire en marche.— Reconnaissance. — Le projecteur électrique. — Les préparatifs de Saladin. — Bataille de nuit. — Les avantages tactiques. — Salves d’artillerie et feux d’infanterie. — Une charge d’où personne ne revient. — Parapet de cadavres. — Diversion des Touaregs. — un massacre. — Près du dernier drapeau !


— Quoi de nouveau ? Messieurs, cria de sa voix la plus vibrante le général Quarteron, lorsque l’aérostat se retrouva au-dessus de son escorte.

Et comme personne ne lui répondait :

— Vous n’avez pas eu besoin d’aller bien loin ! cria-t-il, pendant que, halée doucement à terre, la nacelle se rapprochait du sol.

— Ce sera donc pour demain très probablement.

Et se tournant vers son état-major :

— Va donc pour demain, fit-il en allumant une cigarette, d’ailleurs je m’en doutais ; maintenant soyons tout oreilles pour connaître le détail de cette exploration si rapidement et si brillamment conduite.

Les officiers, qui le connaissaient étaient habitués aux procédés de conversation du bouillant général : il faisait le plus souvent les demandes et les réponses, et il était resté