Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/316

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taches bleues et rouges tranchaient, immobiles : là étaient tombés les escadrons des chasseurs d’Afrique, dans la chevauchée suprême.

Puis, c’était le camp tout entier, gigantesque charnier, où les bataillons tombés avaient, en quelques endroits, conservé la rigidité de leurs lignes. ou les canons émergeaient silencieux, où, par monceaux, s’étalaient Noirs et Blancs, mêlés par l’effroyable corps à corps, et où, maintenant descendus de leurs méharis, les Touaregs circulaient, achevant froidement les blessés et coupant méthodiquement les têtes avec le large poignard de miséricorde.