CHAPITRE III
Depuis le matin tous les nègres couvraient les bords de la rivière, attendant le résultat de l’explosion annoncée et préparée par Zérouk à la chute même d’Atougha.
Le bruit s’était répandu rapidement parmi eux qu’un étranger possédant un secret terrible, capable de soulever les montagnes, était venu l’offrir à leur maître et, curieux, ils attendaient l’écroulement de l’énorme rocher qui semblait indéracinable au milieu du bouillonnement des eaux.
Pendant ces quinze jours ils avaient vu ceux des leurs que le sultan avait mis à la disposition du « renégat », percer des trous de distance en distance dans la masse rocheuse.
Suspendus par des cordes solidement fixées au sommet du roc, ces travailleurs avaient creusé des cavités suffisantes pour y introduire une grosse jarre de terre remplie d’une matière inconnue d’eux et qu’ils ne maniaient qu’avec une