Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/74

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— Oui, répondit le nègre qui récita la « fathîa »,

Le khalife n’en entendit pas davantage, et se tournant vers les marchands atterrés :

— Que l’on décapite immédiatement ces misérables qui déshonorent l’Islam en trafiquant du sang de leurs frères ! commanda-t-il.

Quand la Caravane repartit, quarante cadavres de traitants arabes de Mourzouk jonchaient le sol pendant que trois cents esclaves délivrés suivaient les méharis en courant et jetaient aux échos des sables les versets du Coran libérateur.