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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/145

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dans l’obéissance par la police ou les armées de leur pays, accoururent, bravant tous les obstacles, franchissant de nuit les frontières, attirés aussi par le tintement de cet or dont le Sultan possédait des trésors inépuisables.

Parmi eux se trouvèrent des soldats et des gradés de toutes les armées : on les envoya près des chefs noirs pour les aider de leurs conseils ;

Des industriels : on leur confia le soin de monter des fonderies de canons, de fabriquer des explosifs, d’organiser des manufactures d’armes, de fabriquer des conserves de vivres ;

Des employés de chemin de fer : on les dispersa sur les deux réseaux ferrés de Thrace et de la Macédoine, pour transporter du matériel et des vivres sur certains points fortifiés ;

Des ingénieurs : le Sultan demanda aux uns de créer le long de la Maritza et jusqu’au golfe de Bourgas une ligne de défense derrière laquelle il pût retirer ses armées en cas d’échec général ; aux autres, d’exploiter les mines de fer, de houille et de cuivre jusqu’alors infécondes ;

Des architectes : il leur confia le soin de rebâtir Constantinople, enfin débarrassée de ses chiens enragés, et leur donna comme ouvriers des chrétiens d’Arménie, des juifs de Jérusalem, des Grecs et des Albanais orthodoxes surpris par la rapidité de marche de ses premières troupes et réduits en esclavage.

Enfin, il se trouva des déclassés de tous métiers et il les utilisa suivant leurs aptitudes et leur nationalité.

Tous abjurèrent solennellement leur religion pour se faire musulmans, en revêtirent le costume et se ruèrent avec les Noirs à l’assaut de la civilisation qui ne leur avait pas donné le droit de vivre.


Un instant accablé, sous le poids de la malédiction paternelle, Omar s’était rapidement ressaisi ; il ne se reprochait rien, et la pensée que sa mère était sauvée lui compensa l’amertume de sa nouvelle situation.

N’était-il pas d’ailleurs un des représentants des plus autorisés de cette religion qui a inspiré le fatalisme à ses