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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/175

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dans la lutte contre les musulmans, il avait décidé que la défensive passive serait complètement abandonnée. Une voulait plus attendre le choc des Noirs, mais leur courir sus, les attaquer partout où il les rencontrerait, et les abordant à la baïonnette, leur montrer que les Blancs de l’Europe du Nord ne les craignaient point.

En moins de quinze jours, il se flattait de les bousculer, de les éparpiller et de les rejeter dans les pays dévastés qu’ils venaient de traverser entre le Tyrol et le Danube.

Mais lui aussi avait compté sans la peste et le choléra.

Les deux terribles fléaux avaient sommeillé pendant l’hiver mais ils s’étaient transportés néanmoins à la suite des troupes musulmanes, et lorsque arrivèrent les débâcles et les dégels de février, ils s’abattirent de nouveau sur les Hindous et les Persans, qui formaient les troupes de première ligne du Sultan, n’épargnant que les Africains de race noire.

A peine les premières rencontres eurent-elles mis en présence les régiments allemands et les troupes musulmanes contaminées, que l’épidémie éclata avec une foudroyante rapidité dans l’armée européenne, massée autour de Vienne.

Usant de procédés déjà employés, le Sultan prescrivit que les malades seraient poussés aux premiers rangs pendant les assauts et emploieraient leurs dernières forces à étreindre leurs adversaires, que les cadavres resteraient sans sépulture, et que les rivières, se jetant au Danube, seraient infectées de déjections cholériques.

En vain des médecins, venus de tous les pays et réunis à Vienne, se multiplièrent pour vacciner les hommes ; en vain fit-on de tous côtés avec un acharnement inouï la chasse au nègre pour en extraire le précieux sérum immunisant contre le choléra. La peste, dont on n’avait pas encore trouvé le vaccin, étendit ses ravages avec une rapidité d’autant plus grande que des multitudes très denses s’offraient à ses coups : son nom seul, si redouté des Allemands depuis la terrible épidémie de Hambourg, qui avait marqué sa dernière apparition en Europe, avait suffi à terrifier les soldats au début lorsqu’ils virent le défilé de ses victimes. la démoralisation marcha à pas de géant dans les corps d’armée, et avant d’avoir livré la grande bataille qu’il avait