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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/28

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tels que les assauts, les tremblements de terre et le temps les avaient faits. Mais ils n’enserraient plus qu’une ville morte, et la mélancolique prédiction de Sadi allait devenir une réalité :

« L’araignée filera sa toile dans le palais des Empereurs et la chouette entonnera son chant nocturne sur les tours d’Ephrasiab. »

 

Quand les dernières volutes de fumée eurent disparu dans le bleu du ciel, le Sultan monta à cheval, et lentement descendit vers la mer. Son œil fixait obstinément le même point, les murailles intactes du sérail qui, entourées par la mer de trois côtés, avaient, par leur épaisseur, préservé l’édifice.

Qu’allait-il trouver derrière ces murs ?…

Il arriva à Scutari et devant lui, sur l’autre bord, une barque se détacha et traversa rapidement le Bosphore.

— L’iman de Sainte-Sophie, dit Omar.

C’était, en effet, le fidèle et dévoué partisan du Sultan qui, échappé à l’incendie et aux perquisitions des Anglais, se hâtait vers le Maître, dont il annonçait secrètement la