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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/46

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Le Sultan la regarda un instant, abîmé dans ses souvenirs, plus ébranlé qu’il ne voulait le laisser paraitre.

Mais un pli se creusa entre ses yeux ; une sourate du Coran gravée en lettres d’or sur le marbre d’une corniche frappa son regard et il se souvint qu’il était entré là en juge inflexible.

— Non, dit-il, il n’est pas mort ; mais c’est toi qui vas mourir.

— Laisse-moi le revoir auparavant.

— Non !

— Un instant, un seul instant !

— Non !

Ils se turent de nouveau : les larmes avaient cessé de couler sur le visage de la sultane ; elle gardait une effrayante immobilité.

À son tour il dit, scandant ses mots, espaçant ses phrases :

— Tu as été infidèle ; tu étais à moi devant Dieu et tu as appartenu à un autre, à un infâme : tu vas mourir.